Maté abs sur 10 % pg
Origine : Brésil
Type de produit : Absolus - Résinoides
Méthode d'obtention : Procédé d'extraction par solvant volatil
Partie de la plante : Feuilles
Aspect : Solide, Liquide épais
Couleur : Vert
Description olfactive : Tabacée
Application : Arôme UE, Arôme US, Parfumerie, Arôme Japon Chine Corée
Origine Géographique : Brésil
Certifications : Casher
- Details et description produitIntroduction :
Ilex vient de "ilon" mot hébreu désignant le chêne et "paraguariensis" signifie venant du Paraguay. C’est une feuille (Yerba maté) très prisée en Amérique du Sud pour les infusions : c'est véritablement le Thé de cette partie du monde. On la trouve dans plusieurs pays, dont le Brésil et le Paraguay. 70 % du maté brésilien n'est pas cultivé et pousse à l'ombre des grands arbres de façon naturelle. Les récoltes se font manuellement par les fermiers locaux. Il s'agit d'une activité très importante, employant beaucoup de main d'œuvre locale dans les régions concernées. Le maté fait vivre des milliers de personnes, qu'ils soient petits propriétaires terriens ou simple récoltants locaux dans les régions de Parana (sud du Brésil, région frontalière de l'Argentine et de l'Uruguay) et Santa Catarina (au sud de Parana, zone frontalière de l'Argentine). Le maté est un arbre de 6 à 12 m de haut, mais qui est buissonnant lorsqu'il est taillé pour la récolte des feuilles. Son écorce est lisse, blanchâtre ou vert cendré. Ses feuilles vert-foncé sur le dessus et plus claires sur la face inférieure, sont persistantes, alternes, dentées, glabres, coriaces et longues de 8 à 12 cm sur 4 à 6 de large. Les fleurs blanches en octobre-décembre sont groupées à l'aisselle des feuilles. Elles sont petites, polygames, dioïques, avec le calice et la corolle en position tétramérique. Le fruit est une petite drupe, violet noir à maturité, renfermant 4 graines.
Histoire :Le maté renvoie aux tradition et cultures des populations du centre de l’Amérique du Sud. C’est la boisson nationale de l’Argentine où il joue un rôle social proche de celui du café en France. Les Guaranis et sa Ca-ete (vraie herbe) : La connaissance des vertus de la plante du maté remonte loin dans la culture guarani. Elle était une des bases de l’alimentation des indiens qui l’utilisaient comme boisson (ils utilisaient un maté rudimentaire) ou en la mastiquant pendant leur leurs longues marches dans la forêt. Dans la culture guarani le maté avait également un rôle social important, la plante était objet de culte et de rituel, de monnaie d’échange avec d’autres peuplades: les incas, charrúas et araucans à travers les indiens des pampas. « Caá » en guarani signifie herbe, mais aussi plante et forêt. Pour le guarani l’arbre de cette herbe c’est l’arbre par excellence, un cadeau des dieux. Boire la sève de la plante c’était boire la sève même, source de vie. Les conquêtes espagnoles et les jésuites : Grâce aux Guaranis, les conquérants ont appris son usage et ses vertus. De fait, ils ont étendus sa consommation et son commerce à tout le Vice-royaume de l’Alto Peru de Potosi à Buenos Aires. Puis les jésuites introduisirent sa culture dans quelques reducciones pour avoir la production à proximité. Les missions jésuites se répartissaient dans les territoires actuels de la province de Misiones, Nord de Corrientes et Sud du Paraguay et Sud-Ouest du Brésil (une région de la Province Jésuite du Paraguay 1607-1767). Fait notoire, les jésuites avaient percés le secret de la germination de la graine du maté: seules se développent les graines qui sont passées par le système digestif des toucans. Mais au moment de leur expulsion en 1767, ils ont emmenés avec eux ce secret et les plantations sont tombées à l’abandon. Les jésuites préféraient le mate cocido (en sachet comme pour le thé), ils sont les grands responsables de la diffusion et de la connaissance du maté dans le vieux monde où elle est connue comme « le thé des jésuites ». Bonpland et la Ilex Paraguariensis : Presque un demi-siècle plus tard, le naturaliste français Aimé Bonpland commence les premières études scientifiques sur la plante de la yerba maté, sa culture et ses usages. Deux ans plus tard à Paris (en 1822), le botaniste Auguste de Saint Hilaire classifie cette herbe Ilex Paraguarensis de la famille des Aquifoliacées. Ce fût Bonpland qui redécouvrira le secret de la germination, qu’il emportera également avec lui. Il faudra attendre 1903, à Santa Ana (province de Misiones) pour que le secret de la germination soit à nouveau percé et que commence sa culture moderne que l’on connait actuellement. La yerba maté au XXe siècle : Les premières grandes industries sont apparues en Argentine durant les premières années du XXe siècle. Au Paraguay et au Brésil, à cette époque la plante sauvage continuait d’être exploitée de manière naturelle et transporté vers les grands ports de Rosario et de Buenos Aires par le Rio Paraná. Pendant la décennie des années 20 lorsque commença la colonisation factuelle de la Province de Misiones, le gouvernement donna des terres aux colons européens à la condition que ceux-ci exploitèrent la yerba mate. On le prépare dans une coque sèche de noix de coco ou dans une calebasse dans laquelle on introduit la bombilla, composée d'une petite boule creuse et d'un chalumeau, l'ensemble de l'appareil portant le nom de maté. On remplit la coque de poudre de yerba (nom américain du maté) et l'on verse dessus de l'eau bouillante. La première gorgée, aspirée au moyen du chalumeau, est rejetée, on ajoute de l'eau, et ainsi de suite jusqu'à ce que le liquide soit clair. Le maté est un breuvage tonique en raison de la caféine qu'il contient. Son usage médicinal repose notamment sur cette propriété. Longtemps avant que les Espagnols n’arrivent un viel homme Cao Yarà et sa petite fille Yari, las de voyager avec leur tribu nomade, s’installèrent près des chutes de l’Iguaçu. Un jour, un homme à la peau très pâle, visiblement épuisé, se présenta à eux et Cao Yara l’invita à se reposer dans leur hutte. C’était Thupa, dieu de la Bonté venu voir ce que les hommes faisaient de ses préceptes et apprendre aux Indiens Guarani à boire du maté. Il fut si touché par la gentillesse de l’accueil qu’il décida de faire pousser une plante dont la feuille avait le pouvoir d’assouvir la soif et de ne pas sentir la solitude dans ces contrées isolées. Il leur apprit à préparer et boire cette herbe précieuse qu’il nomma maté.
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