Patchouli brut HE Bio
Origine : Madagascar

• Details et description produit

  Introduction :

  Le patchouli - Pogostemon cablin - est une plante vivace qui atteint en général 60 cm de large pour 70 à 100 cm de haut. Cette espèce végétale aime la chaleur, l’humidité et est sensible aux périodes sèches. Elle pousse de préférence en zone ombragée. Ses tiges à section carrée portent de grandes feuilles et de petites fleurs mauves. Le patchouli est cultivé pour son essence, située dans des glandes sous les feuilles.

  Histoire :

  Le patchouli est une plante tropicale connu en Inde et en extrême Orient depuis des temps immémoriaux. Le mot patchouli vient du tamil – une langue du sud de l’Inde – pacciali « feuilles vertes ». La plante fut introduite en Europe à travers les établissements français de la Côte de Coromandel.  Le patchouli arrive en Europe au milieu du XIXe siècle, il fut introduit en Angleterre sous forme de parfum liquide en 1844. Mais ce furent surtout les superbes châles de laine importés du nord de l’Inde, qu’on en imprégnait pour les protéger contre les insectes, qui mirent cette senteur boisée  en vogue. Ce parfum, tout de suite adopté, devint même un signe distinctif des châles du Cachemire. Et les fabricants européens de châles durent les parfumer au patchouli pour les faire passer comme venant du Cachemire. En Inde, le parfum est considéré comme insecticide et l’on met des paquets de feuilles dans les garde-robes et les vêtements de laine.   Plus tard, dans les années 70, le patchouli fût l’odeur emblématique du mouvement Hippie. De retour de Katmandou, les hippies faisaient bruler de l’encens de patchouli, ou se parfumaient avec des essences de patchouli de mauvaise qualité. Bien que durant ces années, le patchouli a rimé avec rébellion et liberté, sa notoriété en fût considérablement dégradée. Son odeur était devenue synonyme de déchéance et vulgarité.   Un malheur venant rarement seul, alors que dans les années 1980 la fragrance entamait une belle remontée dans le répertoire de la parfumerie occidentale, le désastre d'El Niño dévasta l'Asie du Sud-Est. Résultat: plus de patchouli pendant dix ans. Mais l'espèce est du genre tenace. Elle repoussa sur les pentes des volcans indonésiens, le Népal passa de mode et les jeunes, le devenant moins, oublièrent leurs huiles suffocantes dans les échoppes du passage Brady pour se convertir à Habit rouge de Guerlain. Trente-cinq ans après le mouvement Peace and Love, vingt ans après l'un des plus grands ravages climatiques du XXe siècle, la voici redevenue l'une des matières premières dominantes de la parfumerie: on en trouve à saturation dans l'Eau de parfum Gucci, dans Bornéo 1834, de Serge Lutens, dans l'Eau de parfum Prada, et aussi dans Cerruti 1881, dans Le Baiser du dragon, de Cartier etc. Si les parfumeurs ne furent pas nombreux à prendre le train des Indes en marche et à oser jouer le patchouli franco, ils furent en revanche légion à s'en servir en le camouflant. Aujourd'hui, tout a changé. C'est Thierry Mugler, créateur volontiers excessif, qui, le premier, avec 30% d'essence pure dans Angel, le remit en 1992 au premier plan. Après une décennie de senteurs quasi holographiques à force de transparence, les consommateurs ont envie de texture et de vérité. Le patchouli n'a jamais intéressé le monde antique, mais fut utilisé longtemps en Asie comme répulsif contre les mites.

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